Chant secret d'une voix qui écoute, le poésie vit d'une
aventureuse nécessité.
Avec les mots des hommes et le silence des dieux
s'irriguent la lumière, la chance, le partage des nuits.
La solitude reçoit l'oracle des pierres.
Le feu cherche l'oubli.
Une barque s'éloigne sous le miroir des nuages.
Nous inventons les voiles de fièvres inconnues,
un rire si haut que l'infini préfère y jouer son va-tout,
une fleur invisible qui est aussi fille du soleil et du sang.
Le temps s'est voulu nomade,
nous sommes de toutes ses migrations,
complices d'une aile qui passe comme aucune autre aux lèvres
de l'écho...